Préfiguration de l'observatoire collaboratif

Action menée dans le cadre du projet européen "Organic-Mednet"


lundi 23 mai 2011

Étude sur l'offre de Paniers de proximité en Suisse Romande (1er volet)

Dans le cadre du projet Organic-Mednet, l'observatoire Agritransition a mené une étude comparative de l'offre de « paniers de proximité » disponibles en Suisse romande et ayant une visibilité du internet.

Nous allons publié dans les semaines qui suivent les résultats de cette étude au cours de plusieurs billets.

Les critères préalables à cette étude étaient d'identifier parmi les initiatives celle :

  • offrant une certaine flexibilité dans les paniers
  • visant un public plus large que les seuls ultra-convaincus de la première heure (public s'approchant du 25% des consommateurs dits "LOHAS" (Lifestyles of Health and Sustainability) qui sont ouverts au bio mais exigeants en terme de qualité et de flexibilité)
  • ayant un site web de vente directe en ligne
  • basé en Suisse romande

Méthodologie :

L'étude s'est déroulée entre le 20 décembre 2011 et le 1er février 2011 et s'est basée uniquement sur les informations contenues sur les sites web et sans enquête directe auprès des offreurs.

Elle a été réalisée en partenariat avec l'association Smala, qui, par intérêt des paniers de proximité dans ses diverses maisons communautaires, a créé des comptes chez différents prestataires de paniers romands.

L'étude a été orientée par les questions suivantes :

  • Quelle flexibilité du contenu du panier (contenu imposé, contenu modifiable ou shop libre en ligne,...)
  • Quel degré d'implication-communication avec le consommateur: le site est juste un outil de commande ou existe-t-il une vraie volonté de communiquer,
  • échanger, existe-t-il un principe de "club".
  • Service: quelle possibilité-souplesse (annulation, déplacement commande, et les services sont ils facturés ou tout est inclus ou est-ce gratuit ?
  • Production local ou également importation en hiver ?
  • Type d'emballage et gestion (panier en plastique, papier,....)
  • Type de livraison et coût (direct, venir chercher, poste, propre véhicule,... est-ce inclus dans le prix, facturé en plus si oui combien,...)
  • Existe-t-il des services offerts/facturés en plus comme par exemple des recettes, conseils, informations,…)
  • Les paniers de proximité

Lorsque l'on parle de « Panier de proximité» on parle le plus souvent de distribution d'une quantité déterminée de produits agricoles et fermiers locaux :

Il existe de nombreuses formes de distributions organisées en réseaux.

La catégorie ACP (Agriculture Contractuelle de Proximité) est très particulière car son objectif, au delà de fournir à une population, le plus souvent urbaine, des produits frais et de qualité produits localement, elle a pour objectif de maintenir une agriculture paysanne locale.

Les initiatives ACP se rapprochent des AMAP en France, mais contrairement à celles-ci ne sont pas obligatoirement des associations à but non lucratif dirigées par les consommateurs eux même qui contractualisent en direct avec des producteurs.

En Suisse romande « les projets diffèrent les uns de autres quant à leur forme, leur fonctionnement, et leur taille. En 2008 , les initiatives ACP (membre de la FRACP) se répartissaient de la manière suivante :

  • 10 initiatives associatives
  • 5 initiatives coopératives
  • 6 initiatives individuelles

Source : « Situation et fonctionnement des initiatives d’Agriculture Contractuelle de Proximité
en Suisse romande - Natacha Porcher – 2008

Concernant l'ACP il y a eu très peu de changement depuis 2008. Nous avons actualisé quelques données dans le tableau générale qui sera publié ultérieurement

Le Réseau Cocagne est aujourd'hui bien implanté. Né, sur le modèle Suisse « Les jardins de Cocagne »,  il s'est largement développé en France. Sa particularité est d'avoir des objectifs sociaux : formées par des maraîchers professionnels, ce sont des personnes en difficulté sociale qui produisent les légumes. Ces personnes sont embauchées dans le cadre de contrats d'insertion, qui doivent représenter une étape dans un processus de socialisation et d'accès à l'emploi. Si vous souhaitez en savoir plus, allez voir leur site qui est très intéressant.
(d'après blogbio.fr : http://blogbio.canalblog.com/archives/2007/01/26/3767466.html)

Il est important de comprendre que les motivations des fondateurs des associations (ou coopératives) qui entrent dans la catégorie ACP sont avant tout de changer les rapports entre les agriculteurs et les consommateurs. Ces derniers s'engageant à garantir, par un abonnement, les revenus des paysans locaux et généralement engagés dans une agriculture sinon biologique du moins écologique et respectueuse de l'environnement. On peut lire par exemple sur le site des « jardins de cocagne » : « nous ne sommes pas un site de vente en ligne ».

Le plus souvent une ACP est dirigée par des consommateurs qui contractualisent avec des producteurs locaux. Une illustration des paniers en Suisse romande est donnée par l'article publié en 2008 par  bio actualité que nous reprenons ci-dessous (avec une légère actualisation) :


La Suisse Romande comptait en juillet 2010 22 réseaux d’agriculture contractuelle (chiffre de la FRACP, Fédération romande de l’agriculture contractuelle de proximité) . Ces réseaux écoulent une quantité de produits agricoles locaux en constante augmentation.
Parmi eux, citons en particulier le réseau fribourgeois « Notre panier bio », qui a débuté ces activités en janvier 2008 avec 52 paniers livrés une fois par mois. En mai 2008, ce ne sont pas moins de 320 paniers (plus de 500 en 2011) d’une valeur de Fr. 80.- qui sont distribués dans tout le Canton de Fribourg, ainsi que 40 paniers à l’essai.
Le panier est approvisionné par 12 producteurs bio et 2 fromagers bio du Canton. Pour les producteurs, ce panier représente une rentrée d’argent fixe et régulière, une garantie de prise en charge à un prix équitable ainsi qu’une possibilité de dialogue et de coopération avec les consommateurs.
« Notre panier bio » encourage les agriculteurs bio à développer les expériences d’agriculture contractuelle dans les différents cantons et différentes régions du pays.
(D'après : bio actualité : http://www.bioactualites.ch/de/aktuell/meldung/article/lagriculture-contractuelle-se-porte-bien-en-suisse-romande-1.html


Au delà de ces réseaux, il existe des initiatives de ventes directs à l'initiative des maraichers eux même, des « initiatives citoyennes » ou plus d'autres plus « commerciales » . Elle feront largement l'objet de cette étude


Délimitation géographique de l'étude : Suisse romande 




La Région Suisse Romande 367 exploitant(s) actifs


   52 exploitant(s) FR
   89 exploitant(s) GE
   105 exploitant(s) JU
   45 exploitant(s) NE
   31 exploitant(s) VS
   45 exploitant(s) VD


Sources : http://suisse1.simagri.com/repartition.php?reg=1

http://www.gonthier.ch/ATLAS/SUISSE/CANTON2.HTM

Etude menée dans le cadre de l'Observatoire Collaboratif des Initiatives de Transitions vers l'Agriculture Biologique - programme Organic-Mednet

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